Voyager seul ou à deux ? C’est une question assez personnelle à laquelle seule l’expérience peut apporter une réponse. Après des aventures en duo avec mon pote Gaspard, c’est seul que j’ai voyagé de l’Albanie à la Turquie durant les deux derniers mois.
Le voyage à deux, surtout avec un de vos meilleurs amis, c’est toute une aventure. En plus de découvrir des paysages magnifiques et faire des rencontres improbables, vous aurez quelqu’un avec qui le partager. Et je peux vous dire que les nombreuses soirées autour du feu à déconner et le partage des galères seront autant de moments qui n’auront pas la même saveur si vous êtes seul. Nos expéditions de nuit se transformaient en défi pour prendre les pistes tous feux éteints. Chaque chute devient un prétexte pour rigoler et vous aurez toujours quelqu’un pour vous aider. Lors de ma sortie de route de nuit en Bosnie, je n’aurai jamais pu remonter la moto seul ! Que croyez moi, rouler sans phare à parfois des conséquences inattendues.
Vous serez content d’avoir une épaule sur laquelle vous reposer. Je serai déjà mort de fatigue si j’avais dû relever l’Africa Twin seul lors de toutes mes chutes. À chaque coup de blues, votre coéquipier sera là pour vous remonter le moral, qui plus est dans votre langue maternelle. Croyez-moi que ça fait toute la différence. Après avoir vomi du sang à cause d’une intoxication alimentaire en Croatie, j’étais bien content que Gaspard et Jojane soit là pour monter ma tente et s’occuper de moi.
Après, je n’irai pas jusqu’à dire que tout est rose. On a bien-sur des moments de désaccord, de raz le bol et d’engueulade. Le plus important et d’avoir le même mode de voyage. J’aime passer la majorité du temps en off-road, à camper, à ne voir personne et à galérer dans des passages impossibles. Gaspard lui, aime aussi prendre son temps, faire des visites et parfois se poser en ville. Du coup on n’était pas toujours d’accord sur le programme. Mais vivre en groupe, c’est aussi apprendre à faire des compromis.
Sinon vous avez une autre solution, c’est le voyage en solitaire. C’est le choix qu’on a fait pour la seconde partie de notre voyage, entre l’Albanie et la Turquie.
Voyager seul, c’est synonyme de liberté. Bien entendu je pourrais vous parler du mythe du cowboy solitaire ou de célèbres aventuriers comme Mike Horn ou Jean-Louis Etienne. Mais la vérité est qu’il est difficile de décrire ce sentiment qui vous envahit. Il faut le vivre. La liberté totale, je la ressens chaque matin lorsque je me lève et que je dois décider où j’irai. Je la ressens le soir, lorsque je dois choisir où monter mon camp, elle se cache en chaque décision que je prends.
Bien sûr parfois on se sent seul. Mais je mets toujours ces moments à profits pour prendre le temps de penser et me remettre en question. Dans la vie quotidienne, on n’a jamais le temps de se poser sans rien faire et de réfléchir à la vie, de faire le bilan de chacune de nos actions, de se retrouver avec soi-même. On est sans cesse parasités par notre environnement extérieur. Les copains, facebook, les emails, le travail, la publicité … Je n’ai jamais autant appris sur moi que lors de ces six derniers mois.
Lorsqu’on voyage solo, on s’intègre aussi plus vite. Il est faux de dire qu’à deux les gens ont peur de nous approcher. Mais en groupe VOUS aurez tendance à rigoler entre vous et à moins faire d’efforts pour vous intégrer auprès des locaux. Seul, vous serez obligés d’aller vers les gens pour entretenir un lien social. Au début on appréhende un peut et rapidement ça devient naturel. Comme vous n’aurez pas le choix, vous apprendrez aussi la langue beaucoup plus vite.
Un autre avantage est la fierté que vous tirerez de ce que vous accomplissez. Les nombreuses fois où j’ai entendu « Tu voyages seul, ça n’est pas trop difficile, pas trop dangereux ?» me rappellent que cela n’est pas si simple. On tire une grande fierté de chaque épreuve qu’on traverse seul. Surmonter les galères devient même un objectif en soi !
Au final, je vous invite à tenter l’expérience par vous-même. Les deux types de voyage proposent des avantages différents. Mais aucun texte n’est comparable à la sensation de liberté qu’on peut éprouver en cuisinant seul sous les étoiles après une rude journée de piste. Aucun article ne vous fera pleinement découvrir le bonheur de surmonter les difficultés avec un ami.
Partez à deux et vous ferez un bout de chemin seul. Partez seul et vous rencontrerez des gens. Comme toujours en voyage, l’imprévu est la règle. Cela fait partie de l’aventure et c’est ce côté inconnu qui nous attire et rends nos souvenirs impérissables. Comme le disait David Le Breton « On ne fait pas un voyage. Le voyage nous fait et nous défait, il nous invente ».
Si je n’ai qu’un conseil personnel à vous donner, c’est de sauter le pas !
Si tu veux d'autres points de vues sur la question de voyager seul ou à deux, va jeter un oeil sur l'avis de notre Viking national. Par ici →
Quand je pars seul j’ai du mal à pas m’emmerder le soir… J’ai besoin de rouler seul et d’avoir personne à qui parler. Ca me change de Paris et du boulot où je suis constamment sollicité.
Je sais que je devrais aller davantage vers les locaux quand je voyage, ça fait partie des choses que je veux me forcer à faire à l’avenir. Mais parfois je n’ai pas la force d’aller rencontrer des gens nouveaux, de recommencer à zéro une énième relation éphémère. Avoir quelqu’un qu’on connait déjà, et avec qui on peut juste rester silencieux sans que ça soit bizarre, c’est agréable aussi.
L’équilibre est compliqué. J’ai toujours pas tranché la question en ce qui me concerne.
Hello Motarologue !
Comme tu le dis bien, l’équilibre est compliqué à trouver ! Pour arriver à voyager seul sereinement il faut un temps d’adaptation (je dirai entre 1 semaine et 1 mois). Après, si tu dors en auberge tu rencontrera plein de voyageurs comme toi qui resteront souvent plusieurs jours sur place. Un bon moyen pour te faire des amis que tu recroisera peut-être plus loin dans ton voyage. Si tu dors en tente comme moi, le soir il te faut bien 30 minutes pour trouver un camp sympa, 1h pour le monter, aller chercher du bois, faire le feu. Le temps de manger et voila qu’il fait nuit. Donc j’ai rarement le temps de m’ennuyer.
Si malgré tout il me reste du temps, je lis un bouquin, répare ma moto, fait ma lessive, vais me laver à la rivière …
Mais voyager à deux c’est cool aussi. Tu rigole beaucoup plus !
Comme je suis un elder, j’ai essayé à peu près tout, de seul à nombreux.
la rencontre avec les locaux : top seul
la piste un peu engagée : top à 2
la piste roulante : excellent a 3 ou plus .
Oua
bugué , suite ….
L’idéal pour moi serait un ou deux compères avec qui on peut rigoler ou se taire , au choix, qui soient moins chiants que moi . si si .
mais l’age aidant il faut en trouver qui VEULENT et PEUVENT partir, dans les anciens , nada zéro donc , donc : annonce sur fofo et loto …
mais un bivouac dans le désert je veux faire
là il ne faut que se taire
texte sympa vraiment
Salut ex-xt,
Et oui, chacun apporte son lot d’avantage. J’avoue que le moment ou j’ai le plus rigolé dans le trip c’est quand on été 3. Par contre la tu peut oublier le silence. La seul fois ou on l’à eu c’est quand je les ai fait rouler de 9h du matin jusqu’à 1h du matin. On avait commencé la sieste sur les motos, alors tu imagines bien que l’installation du camp à été rapide et silencieuse !
Premiere experience : 2000km sur 1semaine 1/2 avec un type que je connaissait à peine —> ça s’est super bien passé
Deuxième : 1000 en 3 jours tout seul —> j’ai raccourcis le voyage tellement être seul me rendais maussade.
Troisième : 3000 km en 2 semaines avec un super pote —> Sans doute mes meilleures vacances!
Ce que je n’aime pas quand je suis tout seul, c’est d’avoir personne avec qui partager sur le moment, et faire vivre mes souvenirs par la suite.
Du coup j’appréhende un peu le prochain voyage (Nantes – Athènes par les Alpes et les Balkans). Si y’en a que ça intéresse, je pars au mois de Mai et je suis pas contre un compagnon de route 😉
Merci pour ton témoignage Yohann. Les premiers jours seul sont toujours difficile. C’est souvent un cap à passer. Mais ça dépends aussi beaucoup de comment tu vis / dort.
Comme je le disais à Motarologue, le soir j’avais presque toujours quelque chose à faire. C’est sur que si tu part pour une semaine de vacances t’as envie d’en profiter, de rigoler et de partager. Mais si tu part pour un voyage, une routine va s’installer et t’aura des taches quotidiennes à faire. Et là, pas de coloc ou de chérie pour faire la vaisselle, ou étendre le linge 😉
Et puis passé un certain temps tu apprends les étoiles, tu chantes le soir au bord du feu, tu parles tout seul… Comme un vrai fou solitaire quoi !
Et bien dommage que j’ai déjà le Maroc dans ma musette, sinon j’aurai répondu à l’annonce.
Je ne suis pas encore allé dans ce coin.
Philippe
Hey salut je suis en vacances à ce moment là et je crois que je ne suis pas loin de toi , je prépare un voyage un moto et j’avoue que je ferai bien un tour de chauffe avant le grand saut histoire d’avoir un premier aperçu!
Trés interessant cet article.
C’est une vrai bonne question à laquelle il n’est pas simple de répondre.
Pour moi les deux me vont même si j’ai une preference pour les trips à deux motos !
Mika, je suis aussi de ton avis. Il faut des deux, mais j’ai plus souvent la banane en groupe. Après, c’est à chacun de se faire l’expérience. Il n’y à que comme ça qu’on peut savoir.
Voyager seul ou à plus ?
N’est-ce pas Desproges qui disait : « Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c’est l’idéal ».
Je préfère les voyages accompagnés à ceux tout seul. Partager l’instant, déconner, partager les repas, surtout les mauvais, c’est moins dur. Sans parler des galères.
Je peux partir avec des potes ou des inconnus, je ne suis pas difficile, je m’adapte.
Les voyages seuls, j’ai fait, et je ressens une frustration à ne pas en disserter tout de suite. Il faut attendre de rentrer à la maison pour en parler, et ce n’est plus le moment, il n’y a plus la magie, et ce n’est plus un échange. Il y a ceux qui l’ont fait et les autres.
Je préfère une discussion d’anciens sur le thème ; « Tu te souviens ? », que rester seul dans ma tête à me dire : « Ils ne peuvent pas comprendre ».
A moins de déverser sa journée sur les réseaux sociaux, et là on ne flatte que son ego.
D’ailleurs je repars dans 3 mois au Maroc avec 3 gars dont 1 inconnu, et un vu une fois…
Philippe
Phil91 tu soulèves un point important. La mémoire de ton voyage vit de façon totalement différente si tu as quelqu’un avec qui te le remémorer !
Après je t’avoue qu’il y à certaines situations que j’aurais beaucoup moins bien vécu seul. Du moins je n’aurais pas réagi pareil.
Quand tu es 2, il est facile de rigoler des problèmes et de se soutenir moralement. Seul, tu dois affronter les épreuves par toi même. Mais c’est aussi ça qui te permet de grandir.
Mais peut-être as tu suffisamment grandi par toi même. Je vois ça un peut comme un rite initiatique. Tu voyage seul pour faire tes armes, tes habitudes et découvrir ta façon de voyager. Une fois que tu es un homme, euuuuh que tu sais ce que tu veut. Alors tu peut partager pleinement ton voyage avec d’autres et ayant pris soins de bien les choisir selon tes aspirations.
alors pour nous c’est vraiment different , ma femme roule elle aussi en moto , est ce que pour autant on a l’avantage d’etre seul ( car on est seul sur la moto et on ne roule pas avec des systèmes de com ) , la journée ,le soir on est 2 on peut donc partager , l’un pousse l’autre ….
et comme on est ensemble depuis plus de 25 ans et qu’on roule a moto depuis toujours ( ou presque ) on est seul/ensemble ce qui a pour incovenient qu’on ne va pas forcement vers les autres ou plutôt les autres ne viennent pas facilement a vous ( moins facilement que lorsqu’on voyage en solitaire )
j’avoue que pour moi c’est l’ideal …. mais pas facile a reproduire