Alors voilà nous y sommes : c’est le grand jour ! Celui où je vais vous faire découvrir l’île de Man, et plus précisément vous retracer le Manx Grand Prix (MGP) auquel j’ai assisté à la fin du mois d’août 2016. Une expérience tellement grandiose que je ne sais pas par où commencer. J’ai fait le choix d’écrire en français ET en anglais afin que mes amis anglophones, rencontrés sur place, puissent lire cet article.
It’s time to talk about the isle of man. Especially the Manx GP. This moment was so amazing… I’m writing this article in two different language for my english friends.
Motarde depuis 3 ans et fille de motarde, j’ai toujours rêvée de l’île de Man. Je visionne régulièrement les vidéos de pilotes sur Yout**, je lis la presse, je suis abonnée à différentes pages facebook qui traite du sujet… bref le point commun à tout cela : c’est que tout motard rêve d’y aller une fois dans sa vie. C’est le temple de la moto, l’endroit du monde où les courses sont les plus impressionnantes. Un lieu où les gens vivent moto et dorment moto, là où ont pris naissance les plus grandes légendes, mais aussi le symbole de l’incompréhension les profanes ne comprennent pas que ces courses, qui tuent de nombreux pilotes (spectateurs et marshals), puissent encore exister. Alors oui moi aussi c’était mon rêve. Le genre de chose qui n’arrive qu’une fois dans sa vie. C’est comme faire un tour du monde : on en a envie mais on ne se donne jamais les moyens de réaliser ses rêves. Les seules limites que l’on a sont celles que l’on se fixe. Alors 2016 après avoir raté le Tourist Trophy j’avais une revanche à prendre. Deux semaines avant le début du Manx j’ai pris mes billets d’avion, réglé les derniers détails et advienne que pourra. A peine arrivée à Manchester, je commence déjà à stresser. L’île de Man j’y suis déjà allée, en vacances, en visite « hors moto » mais là c’est autre chose : Le Manx Grand Prix !
I’ve been a biker for 3 years, my father is a biker too. I have always dreamed about the isle of Man. I’ve seen the videos on the web, I’ve read the papers, I’m following some facebook groups. And I think every biker dreams of going too the isle. Why? Because it’s THE place to be for every bike lover. It’s the isle where all the legends have grown (like Joey dunlop)It ‘s my dream and after I missed the TT, I bought my plane tickets two weeks before the MGP. I have been to the isle of Man on vacation, but this is the first time that I’ll be going for the MGP.
Avant de sauter dans l’aventure du Manx petit aparté sur celui-ci. Avant de pouvoir (peut-être) rouler au Tourist Trophy (TT), chaque pilote vient passer un weekend sur l’île aux alentours de Février et/ou Mars de l’année en cours. Une sorte de casting pour définir les motivations, les envies de chacun. Pas besoin d’être un ténor du guidon, il faut surtout être motivé et avoir les moyens de venir y rouler. Après ces weekends, les newscomers sont choisis par l’organisation. Ils viendront en août faire des essais, des entraînements, des chronos qui confirmeront leur inscription dans les différentes catégories des courses. Les obligations ? Une moto « récente », maximum 600cm3, préparée comme pour le circuit mais avec une bulle haute (exigence de la mountain course) et assistée d’au moins un mécanicien et un assistant (qui devront s’occuper du ravitaillement sur la pitlane lors des entraînements et des courses). Une fois les étapes franchies (les essais puis les courses et bien sûr, en fonction des temps), les pilotes pourront passer aux catégories supérieures et ne plus être considérés comme newcomers. Mais ceci est une autre histoire… Cette année ils ne seront que 40 sélectionnés à se présenter au lieu des 80 de l’année dernière… L’organisation espère limiter ainsi les accidents.
Before the adventure begins on the island, what’s the MGP ? Before they ride on the TT (nearly) every rider comes for a few days in february or march of that year. The organisation does a “casting” to choose who will drive on the MGP. After those days, the newcomers will come in august to learn the mountain course with a motorbike 600cm3, a bike for race with a large visior. And every biker must come with a team mechanics (minimum 2 people) pitlane. After thetest runs and the races, the pilots will be able to get to higher categories and no longer be considered as rookies. But it’s an other story. This year, they will be only 40 pilots, instead of 80 last year… The organisation hopes to reduce accidents.
Alors voilà fin de l’aparté, me voilà donc à Manchester à attendre mon avion pour Douglas. Avion annoncé, décollage, atterrissage réussi… et là vous savez quoi ? Quand je descend sur le tarmac je n’ai qu’une envie : M’y agenouiller et l’embrasser… Embrasser cette terre de moto, cet îlot qui hante les pensées de milliers de motards… Je récupère un taxi qui me conduira à Grandstand, car je suis logée sur le parc pilote pendant 3 semaines. Première émotion ma voiture se gare sur la ligne de départ et d’arrivée de la mountain course. J’en descend… Et là, le choc ! J’y suis ! J’y suis ! Le premier Manx GP a eu lieu ici même en 1923.
End of the , I was in Manchester waiting for my plane too Douglas, when I landed, I only have one wish, to kneel and kiss the floor!! Kissing this biker’s land. I took a taxi to Granstand, because I was lodged on the paddok during three weeks. First emotion when my car stopped on the start and finish line of the Mountain course. The first MGP have been organised in this place in 1923.
Après avoir repris mes esprits je retrouve mes compagnons de voyage, deux français dont c’est la grande première aussi. Première nuit dans le parc pilote, après le repas et les premières consignes de la part de l’organisation : Plus de bruit après 22h.
Dès le lendemain je vais directement me présenter au bureau des marshals car en préparant mon voyage j’ai découvert qu’ils sont à la recherche chaque année de volontaires, leur nombre diminuant inexorablement, or ils sont indispensables au déroulement des courses. Pas de volontaires pas de course ! Pour s’inscrire, un site est en ligne sur lequel vous donnez vos dates de disponibilités ainsi que les portions de circuits que vous désirez surveiller. Il faut être âgé de minimum 16 ans, parler anglais, savoir manier un extincteur, répondre à la radio et avoir des notions de secourisme. Car le circuit faisant 62 km, il est scindé en une vingtaine de secteurs et dans chaque carrefour ou virage d’un secteur minimum 4 marshals sont nécessaires… Ça en fait du monde ! Donc me voilà à leur bureau de bon matin pour confirmer mon inscription. Et je reçois mon « packaging marshal » : Gilet orange avec flocage « TT marshal » , bonnet floqué, ma carte de marshal, mon pin’s et le programme des festivités. Ma première session aura lieu 3 jours plus tard, j’ai choisi un carrefour non loin de Grandstand, vu que je ne me déplace qu’à pied. Je récupère ensuite le numéro de téléphone de mon chef de secteur et rendez-vous le jour J, 30 min avant la fermeture des routes.
After this emotion, i met two french people, who were there for the first time to. On the first night on the island, we were given a curfue,lights out after 10:00PM. The next day, I went too the marshal’s office, because when I planned my trip, I saw that they were looking for a volunteer to marshal. Because without them,there would be no race.
To register, you have to go on to the website www.iomttma.com, to select your dates. You can sign on as a marshal from the age of 16. You can choose where on the course you marshal. The track 37 miles and it’s split into a few of sector. Each sector needs 4 or 5 marshal at each crossroads. I take my marshal packaging: a tabard, a pin’s, a cap and the MGP’s program. My first marshaling will be 3 days after, I choose a sector near Grandstand because I don’t have a car to join it. After take my chief sector’s number, RDV the D-day 30 minutes before roads close.
Retour au paddock. Il est l’heure d’aller visiter ce village éphémère. Derrière les gradins se sont installés des foodtrucks : café, sandwich, gaufres, glaces (sic)…Pas encore grand monde, la première semaine, seuls les pilotes, leurs familles, amis et équipes sont présents. Et déjà le premier contrôle technique. Chaque pilote sort sa belle, la pousse jusqu’aux bureaux techniques. Rien n’est laissé au hasard : vérifications de la direction, des freins, des carénages, inspection des pneus, de la visserie freinée…. Quand on sait que les machines vont rouler à des vitesses avoisinants les 280km/h… Les inspecteurs apposent sur le carénage le sticker qui valide le passage de la journée. Vient ensuite le contrôle du matériel : les béquilles, les couvertures chauffantes, le jerrycan, les tenues ignifugées, le casque, les gants…bref tout !
Back to the paddock, it’s time to visit the race village. Behind Grandstand, there are a lot of foodtrucks: Coffee, sandwichs, ice cream (!!) And it’s time to the first technical control. Each pilots take his bike, and join the office. Everything is controlled: Brakes, Direction, fairing, the tyres,… Because the bike will be race at their max speed. After a sticker on the bike, it’s now the moment to verify the other equipment: gloves, helmet… Everything!
Pendant le Manx GP, outre les newcomers, se déroulent également plusieurs courses : le TT classic, les lightweight… Je n’aborderai pas ces courses là, ne les ayant pas suivi. Avec mes deux collègues français, nous faisons la connaissance de pilotes français qui étaient, pour certains, newcomers l’année dernière, et d’autres un peu plus habitués au circuit. L’ambiance est bon enfant, personne n’est (apparemment) stressé d’aller piloter sur la mountain course.
During the MGP, there is a lot of race : the Classic TT, the Lightweigh….I will not talk about them because I haven’t seen them. With my two friends, we meet some french riders, who someone was newcomer the last year. The atmosphere is very friendly. Nobody is stressful (apparently)to race on the track.
Quelques jours plus tard premiers roulages, et ce sont les newcomers qui ouvrent le bal. Pour ma part je rentre aussi sur la piste, en effet je prends mon poste de marshal à Quarterbridge Road. Ce carrefour est après la grande descente de Bray Hill (où les pilotes passent à fond de 6 pour les 600cm3, raconté par Raul Torras, pilote espagnol, newcomer cette année là), et également après un trou qui comprime les amortisseurs obligeant les pilotes à rétrograder pour réattaquer la montée…Bref un carrefour où ça va passer fort ! J’ai hâte ! Je languis !
A few days later,we did the first test runs. For me it was the same, because I would be a marshal at Quarterbridge Road. This crossroad is after Bray Hills’ descent, where the pilots are at full speed! ( says Raul Torras, a Spanish pilot, newcomer that year). I can’t wait to see them!
La suite… Lundi prochain !
The following episode… Next Monday !
Quel suspense ! C’est intenable de ne pas avoir la suite 🙂
Comment lundi prochain?????
Maintenant !!!!!!
Philippe
Et oui l’article est assez long alors suspense pendant encore quelques jours!