Samedi 25 et dimanche 26 juin 2016, c’était la première montée historique des Cévennes, organisée par le Cèze Moto rétro. Je m’y étais inscrite depuis fin avril. Ma bécane tenant à peu près la route,  j’étais excitée comme une puce. Samedi matin chargement du camion avec tout mon barda: tente, matelas, cuir, casque, vêtements « civils », glacière et moto bien sûr ! Départ à 12h de chez moi, environ 100km de petites routes sympatoches (sauf quand on a une moto arrimée à l’arrière: obligé de vérifier à chaque virage pour voir si elle n’est pas tombée.)

La montée se déroule sur deux jours, le samedi aprèm début des montées à 15h fin à 18h et le dimanche c’est toute la journée. Vu les températures estivales prévues (35 degrés) pas trop envie de faire un malaise en roulant… J’avais décidé prudemment de ne rouler que le dimanche. J’arrive donc après avoir raté le contrôle technique du samedi, et pile poil pour aller faire deux trois photos des pilotes déjà sur le tracé. L’occasion de revoir des amis croisés lors de ma montée historique du Ventoux. Le soleil tapant fort, je décide d’aller descendre ma moto du camion avant qu’elle fonde. Aidée de mes voisins de « paddock », j’installe ma Honda sur le plancher des vaches. Après ce gros effort, il me semble nécessaire de m’offrir une petite sieste. On est du Sud ou on ne l’est pas. Malheureusement, je suis installée en pleine cagne. Comme d’habitude, ce sont les camping-car qui sont à l’ombre, juste à côté des sanitaire et des bornes électrique. Alors qu’ils ont tout à l’intérieur eux ! La vie est injuste non ? Enfin, j’en ai été quitte pour un bon coup de soleil.

18h fin des montées. Direction l’apéro à la buvette installée par l’association juste en face de la scène pour le concert de ce soir. J’en profite pour aller voir les responsables du contrôle technique pour confirmer l’heure de mon passage pour demain matin : « Sur le programme c’est marqué de 7h à 8h30, mais s’il vous plait ne venez pas à 7h. » Non, non ne vous inquiétez pas les gars, moi aussi je compte dormir demain. Surtout que cela fait déjà une semaine que je ne fais pas mes nuits… Retour à mon camp de base pour manger les gnocchis à l’italienne préparés avec amour par ma Maman. A 21h, je me glisse dans ma tente, je laisse la toile entrouverte pour admirer une dernière fois ma petite moto. Je m’endors comme un bébé, bercée par le concert en cours sur la place du marché.

Dimanche réveil 8h histoire d’aller profiter du premier café offert par l’asso… Après 3 cafés j’ai à peu près les yeux en face des trous. Enfilage de la combi qui colle (il fait déjà 25 degrés), casque, gants et direction le contrôle technique. La veille on m’avait prévenu qu’apparemment ils étaient assez pointilleux, ce qui a valu à certains des envies de quitter les lieux : « Top block trop longs ? » A peine arrivée on me dit : « heu, votre béquille là, faut l’enlever !  » Désolée, mais c’est ma moto de tous les jours, c’est une montée historique et pas une course de côte nan ? Je ne vais pas m’amuser à tout virer avec de venir (même sur circuit les béquilles sont légions). Et ça continue:  » Votre poignée de gaz ne revient pas… » Monsieur, elle est de 72 et là je ne peux rien y faire. Et bim ! ça n’a pas coupé : pastille rouge sur la moto ! Ce n’est pas grave : je n’ai pas prévu de m’en mettre une !

9 heure, l’heure d’y aller. 300m de distance entre la place du village et le lieu « officiel » du départ. Nous ne sommes que 80 environ, je pensais que les montées allaient être rapides. Mais les organisateurs laissent 30 secondes entre chaque pilote, ce qui est un énorme délai. Le résultat est que nous ne rattrapons jamais celui de devant et, surtout, que l’on se tape une longue attente arrivé en haut. Le parcours est beaucoup plus roulant que celui du Ventoux et les virages ne cachent pas de pièges. Juste un trèèèèèès long gauche et une épingle à droite mais sinon c’est fond de 5 tout du long ! Au départ on a droit à la tonnelle aux couleurs de l’asso, la cale à la roue arrière et tout le tintouin… Super organisation, on s’y croirait !

Après les 3 montées de la matinée, direction le resto de la place du village avec mes amis de paddock. Un bon poisson/frites/salade et surtout une grande boisson fraîche. Pour l’après-midi j’avais décidé de ne faire qu’une montée, vu les 35 degrés déjà présents je ne vous raconte pas mon état d’ébullition dans mon cuir…

Au dernier passage, je donne tout. J’ai réussi à caler ma caméra sur le garde-boue, je vous partagerai tout ça dès que je l’aurai arrangé histoire que vous voyez ce que ça fait une CB 350 poignée de gaz en coin.

L’année prochaine, I’ll be back!

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