D’aussi loin que je me rappelle les trucs qui roulent m’ont toujours plu. Que ce soit à 4 ou à 2 roues. Ou  bien plus même : aucun sectarisme de ma part tant que ça roule. La première fois que je suis montée sur une moto, je devais avoir 5 ou 6 ans. C’était une petite Honda QR. A la base elle était destinée à mon frère plus grand que moi. Bien entendu, comme toute petite sœur qui se respecte, ce que mon frère a, je dois l’avoir aussi !

Mon père m’a imposé une seule règle pour avoir le droit de monter sur la moto : réussir à faire du grand vélo blanc (les détails de certaines choses restent gravés à jamais). Oui je devais abandonner mon petit vélo rouge à roulettes… Mon vélo ! Comment pouvait-il oser faire ça ? Je ne vous raconte même pas ma frustration… De rage, l’après-midi même, je gérais comme une bête sur le grand vélo. Mon père n’a donc pas eu d’autre choix que de me laisser faire de la moto.

Je me rappelle encore monter dessus, tourner la poignée d’accélérateur et partir faire le tour du pâté de maisons. Quand j’y repense, en tee-shirt, short, avec des chaussures type basket et sans casque (ou du moins un truc bien trop grand pour ma petite tête). Un signe peut être que mon père ne voulait plus de moi…

Dès le premier tour, je chute. La cour de la maison était recouverte de graviers et les graviers, c’est casse gueule quand on ne sait pas faire de moto ! Je suis restée coincée sous la QR un certain temps car avec ma force de mouche, et du haut de mes 5 ans, je ne risquais pas de relever la moto, si petite soit-elle. Mais rassurez-vous, ça n’a pas suffit à me couper l’envie de recommencer !

Qu’est-ce qu’on a pu en faire de cette moto, mon frère et moi. Des milliers de tours autour de la maison, des pseudos courses de cross à tenter de la faire décoller. Partir trouver un terrain avec des bosses histoire de s’amuser… La belle époque !

Après on grandit, on se lasse un peu.

Puis un jour monsieur (mon frère) a 14 ans. C’est donc l’arrivée d’un scooter à la maison… Oui, un scooter, le signe absolu de liberté. Dire « Salut maman, salut papa, je vais faire un tour ». Le dream parfait ! Bien entendu, moi, j’ai dû attendre longtemps avant d’avoir cette liberté. 4 années durent s’écouler avant que je ne puisse récupérer la bête ! Un BW’s ! Oui, j’ai fait beaucoup de récupération auprès de mon frère pour ça. C’est pas un souci tant que ça roule !

Enfin le scoot arrivait quand même à 20 mille kilomètres. Du jamais vu pour celui qui a dû refaire un truc dans le moteur, car il était comme neuf malgré ses bornes. Les pistons, je crois, mais je n’en suis pas sûre. A cette époque, ma seule préoccupation était de le savoir roulant. Le comment il fait pour rouler me laissait de marbre. Son seul gros inconvénient était de devoir refaire le plein tous les 30 km. Donc mon envie de liberté était somme toute réduite à un périmètre restreint si je ne voulais pas me retrouver à pousser la bête !

Les années passent, le scoot me rend bien des services, je dois le reconnaître. Il est bien pratique pour acquérir un minimum d’autonomie. Mais un minimum c’est pas grand chose…

Heureusement, un jour, j’ai eu 16 ans. Bon perso je me suis fait avoir car pour passer le 125 cm3 j’ai dû attendre mes 17 ans. Avec une lourde insistance  auprès de mes parents pour qu’ils se cotisent pour mon anniversaire. Dans le fond, je crois que ma mère ne voulait pas me voir sur une moto, une vraie !

Me voilà donc à passer mon tout premier permis de conduire ! 20h de conduite, d’apprentissage, de plateau, de route avec le moniteur qui gueule dans l’oreillette. L’examen est tombé un jour du mois d’avril, j’ai dû rater une matinée de cours pour aller passer mon permis (ça c’était vraiment la classe ! ). J’ai dû attendre le week-end pour pouvoir profiter de monter enfin sur, la moto – évidemment – de mon frère : une Yamaha TDR !

La 125 la plus immense de l’époque. Car dans mon malheur, mon frère fait au bas mot 30 cm de plus que moi. Donc monsieur avait choisi la moto la plus haute possible. Quand je roule, aucun soucis. Il faut juste que je réfléchisse au moment de l’arrêt à bien décaler une fesse pour pouvoir toucher un pied par terre. Malgré la difficulté de la taille je ne suis jamais tombée avec elle. Par contre comme toute bonne fille qui se respecte, tant que la moto roule, je ne m’inquiète de rien. Ni du petit bruit qu’elle commence à faire ni de quoi que ce soit d’autre. Oui je sais, c’est pas bien ! Mais ça me permet de vous montrer aujourd’hui la photo d’un piston usé jusqu’au bout. Du jamais vu ça aussi pour le gars qui a réparé la moto. Il n’a toujours pas compris comment il n’avait pas coulé le moteur. Heureuses les inconscientes…

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Ensuite, la majorité est arrivée. Après moult discussions et économies (il a d’abord fallu investir dans la voiture), je me lance dans le passage du gros cube avant de voir mon code passer de vie à trépas. Une fois le permis en poche, ce fut la traversée du désert. Car sans un kopeck en poche difficile de trouver une monture ! Je dois remercier mon frère qui, de temps en temps, quand il débarquait à la maison me laissait conduire sa moto : une Fazer 600 première génération.

Le temps passe et l’envie d’avoir ma propre moto à moi se fait de plus en plus pressante. Donc une fois mes comptes faits et refaits, me voilà en quête de la perle rare ! Je n’avais pas vraiment d’idée en tête quant au modèle. Je savais juste que les Fazer, c’était pas mal vu que je n’avais que celle-là comme modèle. Et me voilà acquéreuse d’une FZ6 de 2009. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

Elle me tient compagnie depuis maintenant 6 ans ! Trajet maison/boulot, promenade du dimanche, ou trajet un peu plus long, elle est toujours là à mes côtés. Ça commence à faire, l’idée me prend depuis peu de chercher une autre monture pour d’autres envies. L’envie d’être encore plus libre quand je roule. La moto représente pour moi une liberté que la voiture n’offre pas. Il est plus simple de profiter des paysages en moto qu’en voiture. C’est pouvoir aller plus loin, tout en restant tout prêt.

C’est juste une… envie.

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4 Commentaires

  1. Coucou!sur la photo,la seule chose qui doit encore t’aller c’est le casque,non?
    Beau récit,qui fait revivre des souvenirs…Pas les mêmes,mais en commun la magie du deux roues motorisé ,vélo,cyclo,velocyclette (125 cm3) puis…Motocyclette,enfin.Merci de ramener tout ça en mémoire et bonne route ?

    • Et encore vu la jugulaire je devais amplement nager dedans ^^
      Dans mes souvenirs j’avais des chaussures fermés tout de même mais non raté j »étais bien en tong !!
      Si cela rappelle de bons souvenirs je ne regrette pas de l’avoir écrit.
      Bonne route à toi également 🙂

  2. Sympa comme récit! Cela se rapproche de beaucoup d histoire de motards. Encore une preuve qu avec un casque il n y a pas de différences.
    Tu cherches quoi comme remplaçant pour ton FZ6?

    • Je ne sais pas encore exactement !
      Une envie de pouvoir partir loin sans chopper mal au cul au bout de 200 bornes ^^ Enfin encore je me plains pas trop car avec la selle confort j’ai pu faire 1400 bornes mais le retour a été rude !
      Faudra en même temps qu’elle soit pratique pour les virées de 30 bornes ! Je suis pas pressée, donc j’ai encore le temps d’y réfléchir.

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