Dans ma mythologie perso et générationnelle, la moto commence avec Mad Max. Il y avait Max, il y avait les Aigles de la Route. Mais je n’avais d’yeux que pour Booba Zanetti et sa visière argent, et surtout pour Goose.
Ces filles objets, ces mannequins de vitrine, ces baigneurs en plastique désarticulés empalés ou crucifiés un peu partout. Ces femmes maigres et souillées, assujetties, salies , violées et massacrées. Mad Max n’était pas vraiment un univers féministe ou glamour. Rétrospectivement, je me dis que Miller avait développé un univers vachement gay refoulé. Le Mad Max 2 l’a amplement confirmé. Fury Road l’a acté. Maintenant je trouve ça carrément cool. A l’époque ça me passait carrément au-dessus de mon casque intégral. J’étais juste un ado boutonneux qui rêvait de puissance parce qu’il n’osait aborder les filles.
Voilà pourquoi je traque le masque du casque de Goose depuis toutes ces décennies.
Pas mieux