L’hiver passé, pourquoi ne pas mettre intelligemment à profit le confinement auquel beaucoup d’entre nous sommes contraints pour faire une beauté à notre monture ?
Ainsi pourvus, nous pourrons, quand l’heure de la victoire aura sonné, parader fièrement sur nos meules aussi rutilantes que si elles étaient neuves. Parce que, après tout, et même avec 150 000 kilomètres dans les pistons, elles restent et resteront d’anciennes moto neuves. Pour atteindre cet ambitieux objectif, un allié : le kit échappement Unpass.
Chez Vie de Motard nous avons une règle, en ce qui concerne les essais : pas de quartier. Si c’est bon on le dit, si c’est de la merde, on le dit.
Mais pour avoir la légitimité de dire que tel ou tel produit est merdique, il faut avant tout être honnête et transparent quant aux conditions dans lesquelles les essais sont réalisés.
Je vais donc commencer par là.
J’avais la chance d’avoir deux machines à ma disposition pour l’essai. La mienne et celle de ma compagne. La différence entre les deux, c’est que la mienne roule par tous temps toute l’année, contrairement à l’autre qui est disons plus « ménagée ».
J’ai naturellement voulu commencer par la mienne. J’ai presque immédiatement renoncé rien qu’en déballant le matos. Dans la boite, deux chiffons microfibres, un pinceau, un pot de nettoyant déjaunissant, un autre de polish lustrant. Mon regard a fait quelques allers-retours désespérés entre la boîte et mes échappements complètement piqués de rouille, de boue, de croûtes de sel et de graisses en tous genres.
Utiliser son contenu sur des chromes dans cet état équivalait à utiliser un maillet d’horloger pour péter une cloison dans un blockhaus.
Je me suis donc gaillardement tourné vers la seconde candidate à une beauté. La mienne passera finalement par les traitements habituels : paille de fer et pâte à lustrer bien connue.
L’application idéale se déroule à mon avis en six étapes. Un bon dégraissage préalable des parties à traiter (uniquement chromes et échappement, oubliez les plastiques), puis l’application au pinceau du nettoyant, un coup de microfibre gris, application du polish et un coup de microfibre noir. Pour vraiment avoir un résultat nickel (enfin pour ceux qui ont des tendances maniaques comme moi) : un dernier lustrage avec un simple chiffon genre vieille serviette de bain.
Ce que j’ai aimé :
La facilité d’utilisation. Kit simple, nettoyant et lustrant bien différenciables. Le nettoyant se présente sous forme d’une sorte de gel transparent, le lustrant comme un polish classique. Un jeu d’enfant. D’ailleurs, le fiston de 3 ans a participé aux travaux.
Ce que je n’ai pas aimé :
Le seul et unique pinceau, le manque d’agressivité du nettoyant (d’où le dégraissage préalable conseillé par bibi). Je reste également dubitatif quant au réel potentiel déjaunissant vanté sur la boîte.
Conclusion :
Le kit échappement proposé par UNPASS est un bon produit d’entretien périodique des chromes et échappements pour des machines d’usage classique. Parfait pour redonner de l’éclat aux parties ternies sans grand effort et en peu de temps (garde boue avant, support bagagerie, contour de phare, compteurs et ligne d’échappement complète en une petite heure à peine) mais à oublier pour les remises en état post-hivernal ou les grosses restaurations.
Efficace contre le goudron et les légères traces d’oxydation de surface. A proscrire contre les vraies piqûres de rouille, il reste idéal pour le petit coup de neuf avant de partir en ballade.