Il y a souvent un moment où je me sens trop à l’aise en moto. C’est cyclique, comme un trop-plein de confiance qui s’en va et qui revient. C’est un espèce de mélange d’émotions comme l’illusion de la maîtrise, l’euphorie et l’arrogance et le résultat n’est jamais bon. Avec les années j’ai identifié ça comme le signe que j’allais bientôt me vautrer si je ne me reprenais pas en main.
Ce trop-plein de confiance prend plusieurs formes chez moi. La vitesse de croisière qui augmente, la rapidité avec laquelle j’évolue en interfile, le fait d’être en pilote-automatique perdu dans mes pensées la plupart du temps et de ne même plus avoir le rythme cardiaque qui s’envole quand je manque de me faire faucher sur le périph’…