J’ai récupéré ce casque tout beau tout neuf au mois de Juin 2018 et je l’ai porté durant 3 saisons puisque que nous sommes au mois de janvier. Il est toujours aussi beau mais il commence à être moins neuf…

Durant cet essai longue durée il a protégé ma tête creuse à l’occasion du rallye “Beaujo’barjot”, de l’essai de la KTM 790 Duke, de la Stella Alpina, du rallye des coteaux, l’hivernale des Millevaches et bien entendu pendant les trajets quotidiens et autres arsouilles entre amis. Bon, je l’ai vraiment porté quoi.

Le tout sur des machines ayant des profils aérodynamiques très différents : KTM 790 Duke, Yamaha 660 XTZ, Honda 750 Africa twin et Honda CX400. C’est intéressant car le ressenti sonore ainsi que celui des vibrations peut vraiment varier d’une moto à l’autre.

Un de ces 2 casques fait une tête de gland. Je vous laisse deviner lequel…

Caractéristiques techniques

Mais arrêtons de parler de moi et causons un peu de ce casque. C’est le casque intégral entrée de gamme de chez Schuberth destiné au roadster. Mais chez Schuberth il faut savoir qu’un casque entrée de gamme c’est quand même un casque à 500e. CQFD…

Niveau look, il se démarque par une coque avec des lignes originales tout en restant sobre. C’est globalement très réussi. En outre, les coloris disponibles sont plus dynamiques que ce que propose Schuberth général. On sort enfin du déprimant trio blanc, noir ou jaune fluo !
Le système de fermeture de la jugulaire est une boucle double D, personnellement c’est le système que je préfère et c’est le seul autorisé en compétition, donc ça tombe bien. 

C’est un casque plutôt léger vu qu’il pèse 1350g. Ce faible poids est notamment obtenu grâce à l’absence de double écran solaire. Perso cela ne m’a pas manqué mais je préfère le signaler pour les habitués à cet équipement. La visière est équipée d’un Pinlock mais on reviendra plus longuement sur celle-ci plus tard.

Il est pré-équipé du système d’intercom Schuberth. Il suffira donc d’investir la « modique » somme 300€ dans le boîtier qui ne pourra se monter que dans un casque Schuberth pré-équipé. Mouais, mouais, mouais.

Casque entrée de gamme ?

Bon sur le papier c’est un casque léger, très qualitatif, destiné à un usage sportif, mais en vrai ça donne quoi ?A l’utilisation, je l’ai trouvé silencieux et confortable. Cependant dès qu’une aération est ouverte il a tendance à siffler un petit peu à vitesse élevée. Je n’ai ressenti aucune turbulence d’air et aucune gêne même sur des longs trajets. Jusque là, pas trop de surprise, Schuberth, c’est pas vraiment des débutants en la matière.

Il est très bien aéré : la ventilation généreuse du dessus permet un bon flux d’air sur le dessus du crâne et celle du bas orientée directement sur la visière fait un excellent désembuage de mes lunettes quand le temps devient froid et humide.

Alors, casque haut de gamme ?

Ben, en fait, pas tout à fait. Pour une marque qui prône la rigueur allemande et le high quality, il y a quand même de gros points négatifs !

Tout d’abord il faut savoir qu’en 2018 les mousses ont été changées car elles avaient un défaut et provoquaient une barre sur le front à de nombreux utilisateurs. Maintenant le problème est résolu et je n’ai eu aucune gêne à ce niveau-là. J’ai d’ailleurs trouvé la mousse et la bavette très confortables.

Cependant au niveau de la visière on n’a pas du tout la sensation d’avoir un casque de bonne qualité. Les crans de la visière sont très marqués. Au début je trouvais ça cool car la visière tient dans toutes les positions même à haute vitesse. Puis après m’être fait piquer par une guêpe sur la joue en roulant j’ai trouvé ça moins cool et j’ai pris la décision de rouler uniquement visière fermée. Bon, ok, là Schuberth y était pour rien…
Mais, le hic, c’est qu’à l’usage les ergots qui servent de crans ont pété les uns après les autres. Autrement dit, la visière ne tenait plus qu’en position fermée ! Et je peux vous dire que c’est chiant quand il fait chaud en ville, pour discuter au feu rouge ou encore quand il y a du brouillard. Bref c’est chiant quoi ! Le seul point pratique, c’est que ça me faisait une fermeture automatique en départ de spéciale… 

J’ai donc cassé deux visières avant que Schuberth m’explique que je ne savais pas me servir d’une visière. Ahhh c’était donc ça ! Enfin, ils ont quand même décidé de renforcer la visière…

La troisième visière a l’air plus solide (plus rigide) et n’a montré aucun signe de fatigue pour le moment. C’est donc un problème qui semble résolu mais qui reste regrettable pour un casque à 500€.

Le troisième défaut qui n’en est pas vraiment un est le fameux système d’intercom pré-équipé. Ils le mettent en avant comme un point positif. A mon humble avis ils auraient mieux fait de ne pas en mettre et de baisser le poids et le prix du casque. Tout le monde ne veut pas rouler avec un intercom alors pourquoi se trimballer un système inutile dans son casque ? Et puis tout le monde ne veut pas forcément rouler avec un intercom exclusif à Schubert ! Sachant que pour quelqu’un comme moi qui a plusieurs casques (route, adventure et cross) si j’achète un intercom un jour je serai content de pouvoir l’utiliser sur tous mes casques… qui ne sont pas tous des Schubert ! Vous l’avez compris, je n’aime pas trop ce concept d’exclusivité.

Si cela peut rassurer d’éventuels acheteurs ils ont un service client au top et un SAV très bien rodé, peut-être un peu trop…  Les casque sont garantis 5 ans et à chaque fois ils m’ont renvoyé une visière assez rapidement.

En conclusion c’est donc un casque que je trouve léger et confortable, suffisamment silencieux pour être agréable mais qui malheureusement a des défauts de fabrication qui gâchent un peu le tableau.

Rémi c'était un peu le stagiaire à vie, la mascotte. Toujours présent mais toujours invisible, cloîtré aux tâches ingrates. Il ne connaissait que trop les terribles conditions de travail de ce webzine stakhanoviste. Un jour, il a décidé que ce n'était plus tolérable et s'est auto-proclamé "Responsable Syndical de Vie de Motard" afin de protéger les rédacteurs de l'infâme Cigalou.
PARTAGER

4 Commentaires

  1. J’ai eu Schubert C3*** à 500€ vers 2009.

    Lorsque j’ai voulu lavé la visière à l’eau savonneuse*, le revêtement spécial antibuée* s’est mis a pelé comme la peau d’un Breton sous le soleil de Provence.
    Retour au SAV où j’ai expliqué en toute honnêteté la situation. Réponse : « Il ne fallait pas mettre de savon ».
     Résultat aucun geste commercial et la promesse que toutes leurs visières présentaient cette particularité (ce default ?).

    Conclusion : j’ai passé 6 ans sans pinlock et en plus j’ai dû peler toute la visière pendant 1 heure pour récupérer la transparence de la visière.

    Eh bien, Schubert je n’y retournerai pas.

    *** (ou peut être bien C2)
    * (comme tous mes casques depuis 2005, avant et après celui-ci)
    ** (une sorte de pinlock à demeure),

  2. Merci pour ce compte rendu d’essai.
    Je suis étonné que les casques de cette marque soient toujours commercialisés en France car lorsque je suis allé chez Maxxess (pour ne pas les citer) le vendeur m’a expliqué que la commercialisation de Schubert en France était terminée et qu’il ne serait donc plus possible d’en trouver chez nous dans les magasins…

    • Ah bon ? Etrange, hier encore je lisais dans le dernier Trail Adventure l’essai/pub pour leur nouveau modulable. Maxxess arrête peut être de les distribuer mais à mon avis ils resteront présents en France.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.