Je parle peu, j’écris encore moins. Je ne roule pas autant que je le voudrais. Des arpenteurs de bitume, il y en a beaucoup. Ils ont tous cette soif de découverte et de communication.
Moi qui ne raconte rien, par timidité, ou par paresse humilité, je suis toujours à la recherche des récits de ces globe-trotteurs afin de vivre leurs aventures, leurs joies, leurs galères, avec toujours cette démangeaison de la main droite qui ne demande qu’à pivoter dans le sens de la remise des gaz pour les vivre à mon tour.
Je parle ici des voyageurs qui connaissent leur date de départ, contrairement aux touristes qui connaissent leur date de retour. Ce sont des mines d’informations pour tous ceux qui un jour suivront le vent, à vitesse indéterminée.
Bien sûr, je lis aussi les touristes, car je fais partie de cette catégorie, mais chez eux on devine déjà la fin de l’histoire avant de la lire et pourtant quel plaisir aussi de la faire durer. Ce n’est pas une critique mais la constatation que pour voyager il faut recharger les finances. Je le sais, je suis aussi un simple touriste car il me manquera toujours cette paire de c* cette étincelle de folie qui me fera larguer les amarres vers l’inconnu. Question de formatage social, certainement.
Je n’ai pas la prétention de lire tous les blogs, mais je voudrai ici en saluer un particulièrement, à la mémoire d’Hubert, qui est partit pour son dernier voyage. Comme quoi les récits des voyageurs ont aussi une fin.
Depuis des années, cet homme tranquille, simple, a enrichi son site d’une foultitude de photos, textes, impressions. Ses voyages, sa vie, ses joies et ses douleurs. En le lisant on partageait un peu sa vie.
Suivre son périple, c’était chaque jour (si parution) et depuis des années, une évasion de quelques minutes. Un destin riche et incroyable, improbable.
Hubert, je l’ai rencontré, ou plutôt croisé, mais rencontre-t-on le vent ? Inoubliable. Aujourd’hui, je suis triste.
Allez sur son site, voyagez, découvrez, rêvez.
http://www.thetimelessride.com/FR/WhereisHubert.html
Tant que l’on pense à quelqu’un, il n’est pas mort.
Merci Hubert, et bon vent.
Philippe
Quel magnifique aventurier de l’humanité ! Merci de m’avoir fait découvrir ce baroudeur sur trois roues.