Ça fait maintenant 4 mois et demi que je roule avec Miti ma MT-03, soit 4150 kilomètres à peu près selon elle. Je pense qu’un Disney sur nos aventures ne va pas tarder à sortir tellement il y a de L’Amour Véritable entre mon destrier et moi. Nous conquérons le monde tel Minus et Cortex. Nous avons même été… Au Wheels & Waaaaves.
Bon ok, on a rien conquis du tout au Wheels & Waves. Miti est une roadster japonaise prépubère et c’est un événement Café-Racer-Hipster pour barbus allemands parlant couramment espagnol. Là tu te dis mais quel rapport entre les radfahrer et la idioma español ?
En fait, le Wheels & Waves est en plusieurs parties : le village, les concerts et le mur de la mort sont à Biarritz, mais les courses El Rollo et Punk’s Peak en Espagne. Or les locaux n’ont pas forcément que ça f…aire que de se taper 3h de route en semaine (mercredi et vendredi en début d’après midi) pour faire l’aller-retour. Pour ma part, n’ayant que 4 mois et demi de motarditude et connaissant la conduite des espagnols (#racisme ? Non elle est simplement muy differente de la nôtre… #rattrappetoi), je préférais ne pas me risquer seule dans cette aventure. Poule Mouillée ? Oui, et j’assume.
Bref, la première année où je suis allée au W&W, j’ai kiffé, ça brillait de partout. La deuxième j’étais avec Yam, ma 125, il y avait des motards en veux tu en voilà de Biarritz à Saint Jean de Luz, j’ai surkiffé, ça brillait de partout. La troisième je l’attendais comme Noël à 8 ans, j’avais le permis et je roulais avec Miti, tout contente de rentrer comme « blogueuse Vie de Motard », mais les motards étaient de l’autre côté de la frontière et j’ai moins kiffé.
Le W&W reste un très bel événement mais il est aujourd’hui surement un peu trop surdimensionné. Je n’y trouve plus l’esprit des premières éditions. Le rebelle qui roule torse nu sur son bobber à crâne avec un pneu de 30 cm de large a laissé sa place aux riches amateurs en goguettes et leurs compagnes en mini shorts. Ce n’est pas tellement le plaisir de rouler mais le plaisir d’être vu en train de revisser sa bougie parce qu’on « s’y connait » qui semble primer. Du moins c’est ce que j’ai ressenti à Biarritz. Peut être que si j’avais eu le temps et le courage de descendre jusqu’à Donostia pour voir les courses, j’aurai retrouvé une ambiance plus « brut de décoffrage » ?
Après, j’imagine que c’est aussi le lot de toutes les organisations qui rencontrent un succès monstre : elles y perdent quelques bouts d’authenticité au passage. Cela n’en reste pas moins un bel événement pour marquer le début de l’été.
Peut être que je devrais me recarder sur d’autres concentrations de ce type – plus confidentielles – dont je n’aurais point eu vent jusque là ? Mais pas trop loin hein.
#lâche.