Motards de papiers : La BD est (presque) terminée !

Il y a presque un an jour pour jour nous lancions avec Botan le projet « Motards de papier ». Et avec – seulement – 6 mois de retard, nous constatons que, sans vraiment nous en rendre compte, petit à petit, nous l’avons… terminé. Diantre.

Créer notre propre bande-dessinée moto, c’était un peu le retour à un rêve adolescent inassouvi. Cette époque où tu traînais dans le CDI avec des boutons plein la tronche en te disant que ces rock-stars de dessinateurs devaient choper grave. Comme beaucoup de rêves, tu finis par les enfouir dans un tiroir sombre de ton inconscient. C’est aussi dans un tiroir oublié – mais plus physique celui-ci – que finissent par croupir tes ébauches de gribouillages et tes scénarios, plaisirs encore plus coupables que ton Playboy à l’heure où il faut étudier, trouver un vrai métier et compagnie. « Beaucoup de candidats, peu d’élus » comme on dit souvent dès qu’on cause d’art. Du coup avec Botan on a décidé de devenir profs : là il ne manquait pas de postes pour le coup. Et pourtant, quel magnifique métier, mais c’est un autre sujet… 

Sauf qu’il aura fallu que le scénariste frustré rencontre le dessinateur rouillé (et inversement) pour que la magie opère à nouveau. A nous deux, le vieux rêve devenait possible.

Un an plus tard, une petite vingtaine de gags sont là à attendre de passer par les rotatives. Rien de bien ambitieux hein, plus un livret « expérimental » en A5 qu’une BD conventionnelle de 45 planches A4. Cette ébauche nous aura permis de doucement nous trouver. Botan a perfectionné son trait de strip en strip, c’est une évolution remarquable et visible à l’œil nu. De mon côté, j’ai dû canaliser mon imagination disons, débordante, en quelques petites cases et peu de mots, exercice aussi contraignant que passionnant. Nous avons appris à travailler ensemble, ne comptant pas nos heures au téléphone (quelle idée il a eu d’habiter Strasbourg l’autre, j’vous jure). 

Aujourd’hui, tout est prêt. Syre nous a fendu un superbe lettering pour la couverture, l’oncle de Nathan – imprimeur (oui, nous on fonctionne en famille, comme les Fillon) – nous prépare la maquette et le bon à tirer. Il nous manque plus que… le nerf de la guerre. On ne voulait pas vous infliger de suite un nouveau crowfunding. Au passage, sur le Ulule on est plus qu’à 20 casquettes de lancer la production. En une semaine à peine. C’est vraiment top ! Merci ! On sait bien que vous êtes sollicités à tout va pour cracher au bassinet donc on ne va pas se prendre la tête : on a décidé de se donner jusqu’à cet été pour atteindre la somme nécessaire pour produire la BD. Histoire que vous ne vous fâchiez pas avec votre banquier. On n’est plus à quelques mois près après tout !  

Dans une paire de semaines donc on ouvrira un Ulule façon pré-commande – on vous préviendra bien sûr – le volume sera à 12 euros (FDP compris). Ça nous paraît raisonnable, puis moins on en serait de notre poche. Mais on y reviendra plus tard, aujourd’hui on n’avait pas envie de parler de thunes.

On voulait juste partager notre joie immense d’avoir réalisé la première partie (la plus dure mais la plus enrichissante) d’un rêve de gosse : se fabriquer une BD. Que l’on en tire 4 exemplaires pour nos parents ou 5 00 pour vous, cela ne sera presque qu’un détail, un épilogue en quelque sorte.

Dans tous les cas, on se fera une fiesta pour l’occaze !