-« Allo Ju ? Salut c’est Laurent, bon j’ai un truc à te proposer : Une virée au Hard Alpi Tour pour rejoindre les potes et ma chérie ça te dit ?
– Euuuuh… A moto ? Avec toi en passager ? De nuit ? En bivouac sauvage ? Bouge pas, j’arrive ! » 21h30 – Décollage. Nous roulons plein gaz sur ma fidèle Africa Twin direction de Gap puis la frontière. De l’autre coté des Alpes nous retrouverons plusieurs de nos amis dont Olivier mon » conjoint » comme vous le savez maintenant et Delphine la copine de Laurent. Ok, je sais, c’est un peu Dallas cette histoire. Mais aller soutenir les copains qui vont traverser les Alpes Franco-italiennes par les plus belles pistes, ça, ça n’a pas de prix. Nous serpentons depuis bientôt deux heures entre les montagnes, les biches et les renards. Les passages de cols nous annoncent que malgré un été indien, la nuit sera fraîche à la belle étoile. A minuit, nous bifurquons sur une petite route afin de trouver un spot où jeter nos duvets, les yeux dans les étoiles.
7h30 – Nous remballons, l’Africa Twin démarre puis coupe instantanément. Bizarre. Laurent commence le vannage. Après de rapides vérifications la moto redémarre sans que je n’ai pu comprendre le pourquoi du comment. Un petit café et un croissant plus tard, nous approchons de l’Italie en rattrapant déjà quelques concurrents. « Ciao, tu vas à Garessio pour le HAT ? » « Ouais ! Vous aussi ? » nous demande-t’il en regardant mes pneus et surtout mon gigantesque passager juché entre deux énormes valises en alu. « Bien sur ! En duo et pneus route, A’pas peur! » Fou rire sous les casques. Nous le laissons avec ses interrogations quant à notre participation à l’événement dans ces conditions….
13h – Nous avons changé de pays. Autour de nous des motos venues des quatre coins de l’Europe, des odeurs d’essence et des tenues colorées. Pas de doute nous y sommes et putain que c’est bon! (Je rappelle que pour l’Ardéchois que je suis, « Putain » est une forme de ponctuation). Nous partons à la recherche des copains ou d’une terrasse au soleil, finalement nous trouverons les deux réunis. La troupe des dirty pirates a envahi une micro place pavée et s’est étalée sur la dizaine de chaises. Les rires et les poignées de main chaleureuses nous confirment que nous avons fait le bon choix en venant les rejoindre. Le temps d’une tournée générale et nous retrouvons également Delphine et son équipe autour d’une assiette de gnocchis au pesto et d’une petite mousse italienne. C’est les vacances !
15h30 : « Allo Laurent ? J’arrive pas à joindre Olivier, faut qu’on aille s’inscrire là ! » Bah voui notre Olive national ne peut pas manger, parler et penser à s’inscrire en même temps. En plus, il est probablement en surchauffe sous son bonnet stickerisé VDM. Ni-une-ni-deux il décolle en urgence… De notre côté tout va bene, c’est la dolce vita autour du Tiramisu et de la Pannacotta. Delphine a trouvé une sacrée équipe aussi. Un petit barbu qui rigole franchement, un petit imberbe qui nous sort du charabia d’informaticien avec une passion débordante et un grand costaud – discret – qui nous avouera quand même être policier. Et ce juste au moment où Laurent vidait son sac sur les contrôles de vitesse. Ce dernier en avait comme qui dirait gros sur la patate. En même temps, pour qu’il accepte de monter derrière le frotteur de valises alu, il y a bien une raison… Mais chut, il lira probablement l’article…
16h – On part flâner entre les brêlons, rencontrer des gens, papoter en italien ou pas. Mon africaine ne démarre qu’après un bon quart d’heure de caprices (Soupirs)… Arrivés sur le parking, je sors l’appareil photo et me faufile entre les Dominator, 800GS, CRF1000 , 400DRZ, et même des 125 à mi-chemin entre l’enduro et le trial. Mais c’est sans conteste KTM qui règne sur le HAT. Tous les modèles off-road de la marque sont présents, des gros cubes aux petits cubes (non Laurent c’est pas l’heure des apéricubes.) Je suis émerveillé de voir que beaucoup de personnes partagent notre vision de la moto, celle tout terrain en particulier. Les différents budgets de chacun permettent de voir parfois des réalisations uniques et très abouties. Des préparations atypiques aussi comme une 2×2, mais surtout des préparations « maison », faites au fond du garage entre deux roulages. En tous cas, des motos qui voient du pays et qui n’ont plus de secret pour les propriétaires.
Vendredi soir nous finissons par rentrer au camping à 45 minutes de virolos de Garessio. Je squatte le petit chalet de l’équipe de Delphine. Oui je squatte parce que quand j’etais petit (je suis toujours pas grand tu me diras) on m’a dit « si tu jettes un Ardéchois au plafond il reste accroché tellement c’est un radin ». On a fait réouvrir le bar du camping pour s’enfiler du Grappa et s’assurer un bon dodo.
La nuit fut reposante et c’est frais et dispo que je glisse la clé dans le contact de miss Africa : Tututututututu… Rien à faire… Seul un démontage de la bête et un nettoyage des câbles de starter nous permettra de partir voir les départs. 30minutes de perdues qui nous font rater le départ de Delphine et de son équipe.
Nous n’avons d’autre choix que de nous rabattre sur une terrasse pour étancher notre peine avec quelques brushettas. Mais c’est une autre faim qui nous anime aujourd’hui : celle de rouler et d’encourager les copains ! Alors après cette mise en bouche et quelques glaces pour tenir le coup, nous retournons au départ : « Gazzzz Gazzzz » j’hurle au bord de la piste après avoir pris la photo souvenir de Jean Pierre, Olivier, Max, Jérôme, Bubu et tous les autres.
Bon ben les voilà partis à l’aventure. On a carrément le cœur serré de ne pas les suivre… Allez, en route, nous n’allons pas camper là non plus. Nous décidons de rejoindre Limone à 120km et de remonter la piste du Col de Tende afin de voir passer les concurrents et accueillir une partie de l’équipée.
Au bout d’une heure, Laurent apprend que l’équipe de Delphine est encore loin de nous : Yann souffre d’une opération récente du dos, les motos sont lourdes et la Discovery n’est pas si simple que ça. Le cadre est idyllique, nous patientons sagement en regardant passer les premiers concurrents de la Classic. Il y a du monde qui partage ces pistes, nous avons l’occasion d’échanger avec les randonneurs, les vététistes et Rudy, venu passer la nuit au calme dans la tente de toit de son magnifique Land Cruiser. Nous lui avouerons que des fous du guidon risquent de lui faire passer une nuit en pointillés… Les échanges sont riches, la passion du voyage et des grands espaces anime également Rudy. Nous lèverons tous trois le camp à la tombée de la nuit. Nos amis ne sont toujours pas passés, prudents ils nous attendent à Limone pour un verre et un repas au chaud! Dame Africa en ayant décidé autrement (elle cale au bout de 200 mètres) nous passerons 2h30 à tenter de la redémarrer by nigth. Malgré un nettoyage des câbles de starter, une verif’ des bougies, antiparasites, bobines, fusibles et relais, elle ne veut pas redémarrer. Comme vous l’a dit Olivier, son équipe nous rejoint alors que nous sommes toujours en rade. A contre-cœur et contre tous mes principes, je dois me résoudre à la laisser sur ce sommet pour la nuit. Foutu choix raisonnable…
La matinée du Dimanche, on traîne tous au moment de se dire au revoir. Des moments comme ceux là ne devraient pas s’arrêter. Une leçon de positionnement sur la moto, des échanges d’anecdotes, des échanges de numéros, des projets communs pour cet hiver et nous voici déjà proche de la mi-journée. Au revoir Alex, à bientôt Yannick, au plaisir Luc. Une étape au Col de Tende pour charger ma Belle et direction la France.
Ce weekend là, nous avons tout simplement vécu….une Vie de Motard. Donc j’ai envie de conclure en disant : « Merci Laurent pour ce coup de fil ! »
Terrible le trip de dernière minute ! Bon désolé pour l’Africa Twin, tu nous donneras des nouvelles…
Merci pour le récit qui, une fois de plus, donne bien envie !
Moi ce qui me freine, c’est le matos à prendre. Dur de se limiter au minimum. Surtout à deux sur une moto !
Comme le bivouac semble ne pas avoir de secret pour toi, je serais assez preneur si tu pouvais nous faire une revue de paquetage et un retour d’expérience sur les différentes solutions que tu as pu tester : tarp vs tente, duvet, sursac, matelas, rechaud, bouffe… Comme ça, plus d’excuses pour ne pas partir à l’aventure !… Pis, ça peut faire un sujet pour VDM 😉
Dis donc Eric, comment sais tu que c’est mon prochain sujet!
Je vais en effet rédiger un court article sur les notions de base, tirée de mon experiences, voyages et pratiques diverses (rando, vtt, moto…).
L’africa est caricieuse et est victime d’une panne intermittente qui m’oblige a explorer un peu partout….c’est l’occasion de la verifier pour l’hiver. Depuis hier elle refonctionne, pourvu que ça dure!
Au plaisir de te croiser. Si tu veux m’en dire plus sur ta pratique moto et tes projets, questions idees, je peux y repondre dans la mesure de mes competences. Via FB ou ici.
Ju
Un récis qui donne envie!
Quelques un partent au bout du monde pour l’adrénaline, ce que j’aime sur VDM c’est que tous autant que vous êtes vous démontrez à chaque fois que l’aventure à moto est au bout de la rue !
Bravo
Bah c’est tout simplement parce qu’on roule avec des bousins toujours en rade, on est du genre à chercher les emmerdes :-p
C’est ca qu’est bon :p
Pour ca que je suis en recherche active d’un « bousin » comme tu dis ! (j’ai pas envie de faire tomber ma versys 😀 )
Pareil pour mon précieux V-Strom. 🙂
tu cherches quoi comme brele? si tu veux une belle vieille, j’en connais une africa twin 650 en super etat a 1900euros!
Oula !! trop cher :p
Un 660 xtz ou 650 dr rs ou kle (mais petite pour moi) 1500 € grand grand max
(j’en demande beaucoup je sais 😀 )
Les bonnes occas partent vite et sinon le prix demandé est hallucinant..
Et un 600 DR de 86 ?
https://www.leboncoin.fr/motos/1023964926.htm?ca=22_s
https://www.leboncoin.fr/motos/1007227356.htm?ca=22_s
:p
La première est vendue
La deuxième, le mec ne connait rien de sa moto…
Mais c’est dans ce style oui !